Découvrez les origines du programme MADA
Cette section présente comment le programme MADA a été initié dans le monde et au Québec dans le contexte du vieillissement de la population. Choisissez parmi les options de sujets ci-dessous.
Le contexte
Le vieillissement de la population
Les Nations Unies estiment qu’en 2050, les personnes de plus de 60 ans excéderont en nombre les jeunes de moins de 15 ans1. Le Québec est l’une des sociétés où le vieillissement de la population est le plus marqué dans le monde. Après le Japon, la province est le deuxième État qui vieillit le plus vite au monde. En 2006, les personnes aînées de 65 ans et plus représentaient 14 % de la population, elles représenteront 21 % en 2020 et compteront pour plus du tiers de la population (27 %) en 2030.

Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ)2 :
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La proportion des personnes âgées de 65 ans et plus est aujourd’hui de presque 15 % et pourrait atteindre 28 % en 2056. Dans les prochaines années, la part des personnes âgées devrait surpasser celle des moins de 15 ans ;
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Le Québec pourrait compter 19 000 centenaires en 2056, comparativement à un peu plus de 1 000 en 2006 ;
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La structure par âge à l’intérieur même de la population des 65 ans et plus va être amenée à se modifier considérablement avec l’entrée des babyboomers. En effet, la proportion des 75-89 ans connaîtra une hausse spectaculaire en passant de près de 232 000 en 1986 à 1,2 million en 2056, surpassant ainsi celle des 65 à 74 ans, qui seront alors 1,1 million. Les 90 ans ou plus devraient, quant à eux, voir leur nombre multiplié par 8 dans 50 ans pour s’établir à 323 300 en 2056, et leur proportion parmi les aînés bondir de 4 à 13 %.
Cette croissance de la proportion des aînés au Québec s’explique par deux phénomènes :
1. ALLONGEMENT DE L’ESPÉRANCE DE VIE

Selon les projections effectuées par l’ISQ, en 2051.
2. DIMINUTION DE LA NATALITÉ
Une diminution de la natalité depuis 1950 : malgré une hausse consécutive du nombre de naissances depuis les 6 dernières années, l’indice de fécondité (nombre moyen d’enfants par femme), estimé à 1,74, demeure sous le seuil de renouvellement des générations fixé à environ 2,1 dans les pays développés2.
Les implications du vieillissement de la population
Cette transformation démographique est d’une telle importance que notre société se trouve devant un grand défi collectif. Des changements majeurs sont à prévoir dans tous les secteurs d’activité si nous voulons nous adapter à cette nouvelle réalité. Ces changements doivent à la fois permettre de faire participer pleinement les aînés au développement du Québec et aussi permettre au Québec de maintenir son développement social, culturel et économique.
Un enjeu pour toutes les municipalités
L’importance d’adapter le milieu de vie
Qu’est-ce que la démarche Municipalités amies des aînés ?
La démarche Municipalités amies des aînés découle de l’idée du programme Villes amies des aînés (VADA) lancée en 2005 lors de l’assemblée tenue par l’International Association of Gerontology and Geriatrics à Rio de Janeiro au Brésil. Depuis, le Canada, et plus particulièrement le Québec, jouent un rôle très actif dans son développement et son implantation.
Une ville-amie des aînés encourage le vieillissement actif en optimisant la santé, la participation et la sécurité des citoyens âgés, pour améliorer leur qualité de vie. Concrètement, une ville-amie des aînés adapte ses structures et ses services afin que les personnes âgées aux capacités et aux besoins divers puissent y accéder et y avoir leur place. Pour comprendre ce qui caractérise une ville accueillante pour les aînés, il est indispensable de remonter à la source, à savoir les citadins âgés eux-mêmes3.
Cette section du site vise à présenter le contexte et les assises théoriques sur lesquels repose la démarche Municipalité amie des aînés au Québec.
DÉMARCHE MADA OU VADA?
L’appellation VADA est privilégiée lorsqu’il est question de la démarche dans un contexte international.
L’appellation VADA-QC réfère quant à elle à la recherche sur les sept projets pilotes réalisée au Québec de 2008 à 2013.



Références
1. Organisation des Nations Unis (2009). World Population Ageing – 2009, Department of Economic and Social Affairs.
2. Institut de la statistique du Québec (2009). Perspectives démographiques du Québec et des régions – 2006-2056, Gouvernement du Québec.
3. Organisation mondiale de la Santé (2007a). Guide mondial des villes-amies des aînés, Bibliothèque de l’OMS.
4. Ministère de la Famille et des Aînés. (2008). Rapport de la consultation publique sur les conditions de vie des aînés: Préparons l’avenir avec nos aînés. Québec.
5. Ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir. (2004). Les effets du vieillissement de la population québécoise sur la gestion des affaires et des services municipaux. Québec: Gouvernement du Québec.
6. Government of Canada. (2007). Age-Friendly Rural and Remote Communities: A Guide. Ottawa: Federal/Provincial/Territorial (F/P/T) Committee of Officials (Seniors). Consulté de http://www.phac-aspc.gc.ca/seniors-aines/publications/public/afc-caa/rural-rurales/index-eng.php
MADA au Québec
Introduction
Le 1er octobre 2007, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé le Guide mondial des villes-amies des aînés, à la suite d’un vaste projet de recherche qui a été mené dans 33 villes à travers le monde. Cet outil permet de poser un regard sur le vieillissement actif et sur les diverses façons d’adapter les milieux de vie aux besoins des aînés.
Dans ce contexte et à la suite de la consultation publique sur les conditions de vie des aînés tenue en 2007, le Secrétariat aux aînés du gouvernement du Québec a soutenu le développement et l’implantation de la démarche Municipalité amie des aînés au Québec en collaboration avec le Centre de recherche sur le vieillissement du Centre de santé et des services sociaux – Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CSSS-IUGS).
Face aux résultats des projets pilotes de la recherche VADA-QC, le gouvernement du Québec a procédé en 2009 à la mise sur pied du programme Municipalité amie des aînés. Ce programme vise l’adaptation des politiques, des services et des structures au vieillissement de la population. L’une des conditions gagnantes est de s’assurer que les aînés participent à chacune des étapes et que l’ensemble de la collectivité́ y contribue. Au début de l’année 2014, plus de 700 municipalités québécoises avaient adhéré au programme MADA.
Le programme de soutien
Depuis 2009, le Secrétariat aux aînés du gouvernement du Québec finance les municipalités et les municipalités régionales de comté (MRC) qui entreprennent une démarche MADA. Le programme a pour but d’aider celles-ci à encourager la participation active des aînés au sein de leur communauté et à concrétiser la vision d’une société pour tous les âges. Les municipalités et MRC intéressées par le projet trouveront dans le Programme de soutien à la démarche Municipalité amie des aînés une offre de soutien permettant de réaliser une démarche de mobilisation locale ou régionale et un plan d’action favorisant le vieillissement actif. Le Carrefour action municipale et famille est l’organisme responsable du soutien technique des municipalités et MRC participant à ce programme.
Comme le démontre la figure précédente, les forces de tous les partenaires (le Centre de recherche sur le vieillissement, le Secrétariat aux aînés du gouvernement du Québec, le Carrefour action municipale et famille et la Conférence des Tables régionales de concertation des aînés du Québec) sont mises à contribution dans cet engrenage, mis en mouvement par la force des projets MADA.
Les 5 objectifs
Dans une Municipalité amie des aînés, il se développe une culture de l’inclusion et ce chez tout un chacun, quel que soit son âge ou ses capacités. Les politiques, les services et les structures qui touchent l’environnement bâti et social sont conçus pour soutenir les aînés et pour les aider à vieillir en restant actif, c’est-à-dire à vivre en sécurité, à jouir d’une bonne santé et à continuer de participer pleinement à la vie de la société.
Une MADA est une municipalité qui :
Met un frein à l’âgisme
Il est essentiel de mettre un frein à l’âgisme toujours présent dans notre société, car il constitue un obstacle important au vieillissement actif. L’âgisme est une forme de discrimination fondée sur l’âge chronologique ou l’âge présumé. L’un des mythes de la vieillesse consiste à dire que c’est une période de la vie où il est trop tard pour adopter un mode de vie actif, qu’à un âge avancé, il vaut mieux se reposer et laisser la place aux plus jeunes. Au contraire, il est très bénéfique pour les personnes aînées de continuer à adopter de saines habitudes de vie et de pratiquer des activités stimulantes, qu’elles soient rémunérées, bénévoles ou effectuées comme loisirs. Les aînés qui participent ou retrouvent des possibilités de participation maintiennent leur utilité ou leur sentiment d’utilité, développent leurs aptitudes, évitent de se retrouver isolés et acquièrent une meilleure estime d’eux-mêmes.
Sait adapter ses politiques, services et structures
Dans une municipalité amie des aînés, les politiques, les services et les structures qui touchent l’environnement sont conçus pour soutenir les aînés et pour les aider à vieillir en restant actifs. Ceux-ci peuvent notamment assurer une plus grande mobilité des personnes aînées. Ces politiques, services et structures peuvent aussi favoriser la participation des personnes aînées à des activités et à la vie municipale. L’agencement des services et des structures permet également de mieux desservir les personnes aînées.
Agit de façon globale et intégrée
Une municipalité qui se soucie des besoins des aînés doit intervenir sur plusieurs facteurs liés les uns aux autres. Il devient ainsi important d’adapter les politiques publiques et les programmes pour que ceux-ci favorisent davantage le vieillissement actif et pavent la voie à une action locale et régionale plus concertée en faveur des aînés. À cet effet, plusieurs domaines de l’intervention municipale sont touchés par le vieillissement actif. Ce sont les représentants de tous ces secteurs (transport, urbanisme, vie communautaire, etc.) qui devront travailler ensemble, et avec les personnes aînées, afin de trouver des solutions viables. Une vision intégrée permet de se soucier des générations actuelles et futures de personnes aînées. Par exemple, une municipalité rurale qui réussit à garder ses familles sur son territoire et à en attirer d’autres s’assure, à moyen et à long terme, d’une vitalité qui lui permettra de conserver certains services dont profiteront les jeunes comme les personnes aînées.
Favorise la participation des aînés
L’OMS défend l’idée qu’il faut, dès le départ, connaître les besoins des aînés et leur laisser la chance de s’exprimer. La méthode de groupes de discussion est particulièrement intéressante parce qu’elle donne accès aux perceptions des premiers acteurs concernés par une réalité complexe, ce qui n’est pas toujours possible avec d’autres méthodes de collecte d’information. Elle permet aussi de connaître la vision de celles et ceux qui sont plus isolés et qui ne participent habituellement pas aux audiences publiques. La démarche se fonde sur l’expérience vécue par les aînés quant à ce qui est ou n’est pas adapté à leurs besoins et quant aux améliorations à apporter pour créer un milieu qui leur soit plus favorable. De plus, une municipalité amie des aînés sait stimuler l’engagement communautaire et la participation citoyenne des personnes aînées à toutes les étapes de déploiement d’un projet. Ainsi, le projet est non seulement réalisé POUR les aînés mais aussi AVEC eux.
S’appuie sur la concertation et la mobilisation de toute la communauté
Comme le terme de municipalité amie des aînés l’indique, la municipalité est placée au coeur de la démarche de concertation et doit agir en tant que catalyseur des forces du milieu. Elle doit amener toute la communauté à participer à la construction d’un milieu de vie plus accueillant pour ses personnes aînées. Elle devra donc entreprendre un processus de mobilisation des acteurs clés de différents secteurs ainsi que des citoyens aînés eux-mêmes. Si la démarche proposée vise à adapter les politiques, les services et les structures aux besoins des personnes aînées, elle vise aussi à améliorer la vie démocratique. En ce sens, il importe de travailler avec les acteurs locaux de la communauté. C’est ce qu’il est convenu d’appeler la « mobilisation de la communauté ». On peut définir la mobilisation des communautés comme un processus global par lequel les forces vives d’une communauté se regroupent pour agir ensemble à la réalisation d’un objectif ou d’un projet commun1. La mobilisation des communautés doit reposer sur un ensemble de principes dont les suivants2 :
- une vision commune des besoins et des stratégies pour réussir le changement souhaité;
- des mécanismes de participation communautaire qui permettent de consulter les organismes ainsi que la population et de les faire participer à tout projet ou démarche en cours;
- la mise en place de partenariats intersectoriels permettant le partage des enjeux et des ressources.
La municipalité ne travaille donc pas seule, elle peut compter sur l’appui des acteurs locaux de la santé, des organismes communautaires, du milieu associatif et des organismes privés. La mobilisation de la communauté implique, dans bien des cas, de réunir des personnes qui ne sont pas habituées à travailler ensemble. Il faut donc se laisser le temps de s’apprivoiser les uns les autres. Les alliances ainsi créées contribueront à la pérennité des actions.
Références
1. Ninacs, W.A. (2008). Empowerment et intervention – Développement de la capacité d’agir et de la solidarité. Québec: Les Presses de l’Université Laval.
2. Faubert, C. (2008). Fostering Community Mobilization, Capacity, and Ownership of a Community-University Initiative : An Intermediary Change Agent’s Perspective, thèse de doctorat (processus d’évaluation), Ottawa, Université d’Ottawa, 2008.
Nos orientations
Le vieillissement actif
Le cadre d’orientation
La démarche MADA s’appuie sur un cadre d’orientation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), «Vieillir en restant actif» qui signifie « un processus permettant d’optimiser les possibilités de bonne santé, de participation et de sécurité afin d’accroître la qualité de vie pendant la vieillesse ». Ainsi défini, le vieillissement actif ne signifie pas seulement d’être actif physiquement ou d’occuper un emploi mais ouvre sur les moyens de favoriser une vie en santé et une vie de qualité le plus longtemps possible pendant cette phase de la vie.
Ce cadre rejoint un auditoire de plus en plus large auprès des décideurs et est souvent considéré lors de la conception de politiques publiques destinées aux aînés. Au plan des politiques publiques québécoises, il est depuis 2008 en arrière-fond de l’implantation de la démarche MADA.
1. Modèle de l’OMS
Durant les années 1990, les bienfaits de l’activité physique sur la santé, présentés sous l’appellation « vieillir en santé »1, incitent l’OMS à promouvoir le vieillissement actif. C’est en 1999, lors de l’Année internationale des personnes âgées organisée par l’Organisation des nations unies (ONU), que l’OMS lance le projet « Restons actifs pour bien vieillir » 2. Une première définition du concept est proposée :
« Vieillir en restant actif, c’est la capacité des personnes qui, en vieillissant, continuent de mener une vie productive et de jouir d’une bonne santé au sein de leur famille, de leur société et de leur économie »3.
En 2002, lors de la Deuxième assemblée mondiale sur le vieillissement à Madrid4, l’OMS renouvelle son intérêt pour le concept du vieillissement actif en publiant un cadre d’orientation4. Cette fois, l’OMS élargit considérablement la portée du concept en identifiant une série de facteurs rattachés au vieillissement actif et en développant des mesures précises pour inciter à l’action. Le concept prend alors le sens qu’on lui accorde le plus couramment aujourd’hui, à savoir un « […] processus consistant à optimiser les possibilités de bonne santé, de participation et de sécurité afin d’accroître la qualité de la vie pendant la vieillesse »4.
On retrouve dans ce cadre les trois principales dimensions, que l’on peut aussi déterminer comme étant les trois socles du vieillissement actif soit, la santé, la participation et la sécurité. La figure, tiré du guide «Vieillir en restant actif: Cadre d’orientation»4 illustre ce concept.
La santé
Premièrement, compte tenu du mandat de l’OMS, il n’est pas étonnant de retrouver la santé comme l’une des dimensions du vieillissement actif. Cette dimension prend en considération le fait que les individus vivent mieux et plus longtemps en limitant l’apparition de maladies chroniques et du déclin fonctionnel. De plus, être en bonne santé procure davantage d’autonomie et de bien-être chez les individus, diminuant ainsi les besoins en matière de soins médicaux ou de traitements pharmaceutiques.
Outre l’attention portée à la santé des individus l’OMS indique que la société a l’obligation d’agir auprès des individus et développer les services sociosanitaires adéquats, abordables et accessibles lorsque les soins sont nécessaires. Ceci est une indication importante étant donné que l’OMS déplace l’obligation sociale des aînés vers un droit individuel reconnu, celui d’être membre à part entière de la société.
Les personnes vivent mieux et plus longtemps lorsque l’apparition de maladies et du déclin fonctionnel sont limités. Comme le rappelle l’OMS, être en bonne santé procure davantage d’indépendance et de bien-être chez les personnes, diminuant ainsi les besoins liés aux soins de santé et services sociaux. C’est pourquoi la société se doit de répondre aux besoins des personnes en développant des services sociosanitaires adéquats, abordables et accessibles.
La participation
Deuxièmement, dans la poursuite de la première dimension, l’OMS cible précisément la reconnaissance des besoins et des droits à l’égard de la participation des aînés, et cela, dans toutes les sphères de la vie des individus : sociale, économique, culturelle et spirituelle. La participation sociale renvoie à toute activité rémunérée ou non qui permet à la personne aînée de pleinement contribuer à la vie communautaire, par exemple des activités de bénévolat et de formation continue, des activités citoyennes ou par l’emploi.
Les aînés ont besoin et ont le droit de participer pleinement à la société, et cela, dans toutes les sphères de la vie des individus : sociale, culturelle, spirituelle et économique. Grâce à cette participation, les aînés continueront à contribuer à des activités qui portent un sens à leurs yeux, ainsi qu’un sens pour la société. Participer c’est se voir inclure dans son milieu.
La sécurité
Troisièmement, l’OMS souligne l’aspect social du vieillissement actif, car il importe que la société soutienne et aide les personnes vieillissantes qui n’arrivent plus à se protéger et à subvenir à leurs besoins. Selon l’OMS, la dignité des aînés est assurée lorsque les besoins de sécurité sociale, financière et physique sont satisfaits.
Le concept de sécurité, tel que le conçoit l’OMS, réfère non seulement à la sécurité des lieux physiques mais également au sentiment de sécurité ressenti par les aînés, par exemple le manque d’éclairage, des trottoirs mal entretenus, une impression d’insécurité pour certains lieux publics, etc. À cet égard, la sécurité devient un préalable à la mise en application des deux autres dimensions. On le voit bien, le cadre d’orientation « vieillir en restant actif » transcende ces trois dimensions (santé, participation et sécurité) afin d’y inclure, a priori, les droits des aînés tels que définis dans les Principes des Nations Unies pour les personnes âgées5.
2. Modèle d’Alan Walker
Au Québec, le vieillissement actif repose en partie sur les orientations de l’OMS, cependant il se déploie aussi à travers sept principes développés par le sociologue Alan Walker6 7. Ces principes sont:
1. Le vieillissement actif comprend toutes les activités significatives pour le bien-être de l’individu, de sa famille, de la communauté ou de la société et ne se restreint pas à l’employabilité et à la productivité;
2. Le vieillissement actif est avant tout un concept de prévention et, par le fait même, englobe tous les groupes d’âge à travers le parcours de vie;
3. Le vieillissement actif englobe tous les aînés, quelles que soient leurs conditions, même ceux qui sont vulnérables et dépendants;
4. Le maintien de la solidarité intergénérationnelle est un élément important du vieillissement actif;
5. Le vieillissement actif signifie à la fois les obligations et droits sociaux attribués aux aînés;
6. La stratégie du vieillissement actif englobe la participation et l’empowerment;
7. Le vieillissement actif respecte les diversités nationales et culturelles. Ces principes posent l’obligation de développer des politiques publiques s’appuyant sur une collaboration entre les aînés et la société. Le rôle de l’État, dans un tel contexte, consister à mettre en place des initiatives où les aînés sont directement interpellées, sensibilisés et engagés.